La même avec retouches suggérées par Ro et
La même avec retouches suggérées par Ro et Zebora... je ne suis pas convaincue, en fait, elle fait toujours autant "Lolita". Et je suis trop crevée ce soir pour m'y réessayer...
La même avec retouches suggérées par Ro et Zebora... je ne suis pas convaincue, en fait, elle fait toujours autant "Lolita". Et je suis trop crevée ce soir pour m'y réessayer...
Portrait rapproché de la Dame ce coup ci... l'air sans doute trop doux, d'un autre côté je l'imagine bien se donner des allures fragiles par moment.
et son croquis préliminaire
Je savais que j'étais crevée quand j'ai posté mon image hier, mais je ne pensais pas à ce point là... Ce scan est vraiment, mais vraiment pourri !
J'ai un peu l'impression de me relire après avoir eu une gueule de bois...
Bon, je refais un scan ce soir :)
Edit : ça y est, nouveau scan publié... en fait c'est l'écran de mon ordi portable à la maison qui m'a joué des tours. Grumph.
Rah, ça fait plusieurs jours que j'essaie de dessiner la Dame (The Lady), mais sans succès... Difficile de représenter une femme à la fois belle et terrifiante, féminine et guerrière... j'ai plus de facilités à dessiner les oies blanches, je dois bien avouer.
Je mets quand même ici mon moins mauvais essai, mais je n'en suis pas du tout satisfaite... à suivre.
Pour la route, quelques extraits des sentiments très partagés que Toubib peut ressentir pour son employeur...
« Elle m’a touché la main. Ses
doigts m’ont brûlé comme le premier attouchement érotique de ma première
maîtresse. »
(La Compagnie Noire)
« Ah, c’était une belle salope, cuelle, malfaisante,
fourbe, calculatrice.
Mais ça, tout le monde le savait. Elle avait toujours été
ainsi. Elle avait dépossédé son propre époux. Elle avait assassiné sa sœur,
s’il fallait en croire Volesprit. Alors pourquoi étais-je surpris et
déçu ? »
(La Compagnie Noire)
« Elle s’est retournée. Et j’ai vu ce que tout homme
voit en rêve. La perfection. Nul besoin pour elle de parler pour que je
reconnaisse sa voix, sa scansion, sa reprise de respiration entre les phrases.
Nul besoin pour elle de bouger pour que je reconnaisse ses manières, sa
démarche, son habitude curieuse de monter la main à sa gorge quand elle riait.
Je la connaissais depuis l’adolescence.
En quelques secondes, j’ai compris ce que les histoires
anciennes entendaient par sa présence écrasante. Le Dominateur lui-même avait
dû vaciller sous son souffle brûlant »
(La compagnie noire)
Il suffit de voir dans quelles conditions je dessine pour comprendre pourquoi l'encrage de ce dessin est tout pourri...
Enfin bref, la prochaine fois je repasserai au pinceau je crois :)
Edit : commentaires de mon cher et tendre "ouhla y'a un soucis dans le dessin... la perspective ou je sais pas trop quoi (*Bam !*), et puis l'expression du visage ça va pas du tout, on dirait une ado (*Ouuuuille*) ! Mais bisou quand même hein (*mouaiche...*)
Moralité : y'a du boulot...
Chose prommise, chose due !
En bonne logique, le premier personnage de La Compagnie Noire que j'ai eu envie de dessiner est le premier annaliste et médecin de la Compagnie : Toubib (Croaker chez nos amis anglosaxons). Voilà une esquisse réalisée rapidement avec un essai au pinceau.
Pas facile de trouver des descriptions de Toubib dans le bouquin... Tant qu'il est l'annaliste, c'est à dire pendant les 4 premiers tomes, il ne se décrit jamais. On sait tout juste qu'il a environ 35 ans au début, et pas loin de 60 vers la fin. Il faudra qu'il rende la plume à Madame ou à Murgen pour qu'on sache enfin à quoi ressemble l'homme dont on a partagé quatre tomes durant les pensées tour à tour cyniques et romantiques :
N.B : attention ! Il y a des (petits) spoilers dans les deux extraits qui suivent... ne lisez donc pas si vous voulez conserver la surprise intacte !
Toubib vu par Madame du temps de leur arrivée dans le sud : « Sa blessure l’avait peut-être
diminué, mais il n’en restait pas moins un homme de grande taille, un bon mètre
quatre-vingt-dix. Il avait environ quarante-cinq ans, les cheveux d’un châtain
assez banal, un peu clairsemés au dessus du front. Ses yeux durs, dénués
d’humour, d’un bleu glacial, se laissaient voir par deux fentes renfoncées dans
leurs orbites. Une maigre barbe grisonnante mangeait ses joues et cernait une
bouche aux lèvres minces qui souriait rarement. Son visage portait ça et là les
stigmates d’une vérole infantile auxquels s’ajoutaient les vestiges d’une acné
d’adolescence. Il avait peut-être été moyennement beau. Mais le temps ne lui
avait pas fait de cadeau. Même dans son sommeil, ses traits un peu
dissymétriques demeuraient durs.
Son physique cadrait mal avec ce qu’il avait été durant a
vie d’adulte, à savoir l’historien et le médecin de la Compagnie noire. Il
avait plutôt la tête de son nouveau rôle, celui de capitaine.
Il se serait même décrit comme un sale gosse guettant le
moment de faire son coup. Il ne se sentait pas en harmonie avec son
physique. »
(Rêves d’acier)
Le même vu par Murgen, quelques années plus tard :« Toubib, le Vieux, le capitaine de la Compagnie
Noire, le dictateur désormais de droit divin de Taglios et de tous ses
tributaires, dépendances et protectorats, n’a pas la tête de l’emploi. Il a
entre cinquante et soixante ans, sans doute plus près de soixante que de
cinquante, et mesure plus d’un mètre quatre-vingt dix. Il a pris un peu de
poids au cours des quatre dernières années qu’il a passées en grande partie en
garnison. Son grand front est légèrement dégarni. Depuis peu, il porte la barbe
au menton. Elle grisonne. De même que le peu de cheveux qui ornent encore son
crâne. Ses yeux d’un bleu de glace sont profondément enfoncés, ce qui lui
confère un regard dur un peu effrayant, comme celui d’un tueur psychopathe.
Il n’en sait rien. Nul ne lui a jamais dit. Il est
parfois froissé de voir les gens reculer à son approche. Il n’en comprend pas
la cause.
C’est surtout son regard. Il peut être réellement
terrifiant...
Il se voit lui-même comme un type ordinaire. Pareil à
nous. La plupart du temps. »
(Elle est les ténèbres)
Suite à mon regain d'envie de dessiner, je me suis bien entendu posé la question : dessiner, oui, mais quoi ?
Illustrer un univers qui n'est pas le mien m'a semblé être un bon exercice. Un univers qui, si possible, serait suffisamment riche pour que je m'amuse, et, surtout, qui différerait de ce que j'ai l'habitude de dessiner. Autrement dit, un univers qui ne soit ni mièvre ni rempli de "belles jeunes filles mélancoliques" ou de "beaux jeunes hommes mystérieux" (oui, j'étais ado à l'époque où je dessinais beaucoup, ça a laissé des traces... ahem).
Cet univers sera donc celui plein de poussière, de crasse, de sueur et de sang de l'excellent roman "La Compagnie Noire", de Glen Cook. Et comme il risque d'y avoir une tripotée de messages dans ces pages qui s'y réfèrera, je me dois de faire une petite présentation de cette saga, pour ceux qui ne connaîtraient pas. Avec un peu de chance, je vous donnerai envie de la lire...
La Compagnie Noire
« Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui
mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec
une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son
doigt accusateur. »
La Compagnie Noire (The Black Company, en VO), est une série de romans de fantasy de Glen Cook, parue en France tout d'abord aux éditions de l'Atalante, puis chez J'ai Lu.
J'ai adoré ces bouquins. Ils sont très bien écrits. L'histoire est noire, cynique à souhait, et détonne franchement dans le paysage habituel des romans de fantasy emplis de preux paladins, d'elfes, et de lutte-du-bien-contre-le-mal.
Car le monde de la compagnie noire est tout sauf manichéen : les héros sont une bande de mercenaires sans guère de scrupules, qui offrent leur science de la guerre au plus offrant. Autant dire qu'ils ne sont pas du genre à défendre la veuve et l'orphelin...
Cook a un passé militaire, et cela se sent. Le réalisme avec lequel il décrit la vie de ses laissés-pour-compte de héros, leur camaraderie vacharde, les stratégies militaires, les scènes de bataille ou de siège, tout dans la compagnie noire sent le vécu. Et ce n'est pas un peu de magie noire qui viendra effacer cette impression.
Les romans
La Compagnie Noire compte à ce jour 10 tomes :
Outre son édition en poche, l'Atalante a également publié de beaux recueils d'intégrale contenant chacun 12 très belles illustrations de Didier Graffet, et qui est l'édition que j'ai lue (et qui accessoirement décorent cette note).
Je n'ai pour l'instant lu que les 8 premiers tomes, que j'ai tous dévorés avec une avidité égale, sauf peut-être le huitième (ma première réelle déception), et le premier, auquel j'ai eu du mal à accrocher : il faut passer le cap des 100 premières pages. Mais ça vaut vraiment le coup de s'accrocher, tant la suite est passionnante.
Il faut lire les livres dans l'ordre, ils suivent un ordre chronologique. Il y a plusieurs cycles : celui des Livres du nord (livres 1,2,3 et 6), les Livres du Sud (4,5 et 7), et les livres de la pierre scintillante (les suivants). Mes préférés sont les tomes 2 (le château noir), 4 (Jeux d'ombres) et 7 (saisons funestes), mais ce n'est qu'un avis personnel....
Les annales de la Compagnie Noire
Le véritable héros de La Compagnie Noire, c'est la Compagnie elle-même. L'histoire se déroule sur plusieurs dizaines d'années, les personnages vont et viennent, prennent de l'âge, mais la Compagnie, elle, est toujours là. Qu'elle compte 7 ou 5000 membres, selon les aléas de son histoire...
La Compagnie a environ 500 ans lorsque l'histoire débute. 500 ans d'histoire scrupuleusement consignée au fil des générations par des annalistes soucieux de maintenir la continuité et la mémoire de l'armée qui leur sert de famille.
C'est une partie de ces annales que nous sommes amenés, en tant que lecteur, à lire. Cela donne son ton particulier au récit : l'annaliste écrit à la première personne, présente son point de vue sur les évènements, et s'il n'est pas là au moment d'un évènement important, tant pis, il ne le mentionnera qu'en deux lignes... alors qu'il pourra parler pendant des pages des parties de cartes qui l'occupent en attendant un peu d'action...
Chaque annaliste, car il y en aura plusieurs (5 au cours des 10 tomes), imprègne le récit de sa personnalité, et, coup de force de la part de Cook, de son style propre. Quand on lit un livre de Toubib, de Madame, de Casier ou de Murgen, on a vraiment l'impression qu'ils ont été écrits par des personnes différentes...
Les personnages
La Compagnie Noire, enfin, ce sont des personnages hauts en couleur, burinés, bourrés de défauts, mais ô combien attachants. Tous portent des surnoms : parce que quand on entre dans la Compagnie, on laisse son passé derrière soi. Et accessoirement parce que dans un monde empli de magie noire, un nom est une arme terrible s'il tombe dans les mauvaises mains. Ils se nomment Toubib, Qu'Un-Oeil, Corbeau, Silence, Gobelin, Chérie, La Dame, Volesprit, etc...
J'ai vraiment envie de coucher sur le papier l'image mentale que je me fais, en espérant réussir à capter leurs "trognes". Ce soir, si tout va bien, je devrais être en mesure de poster un croquis de Toubib... à suivre, donc !
Eh bien voilà, c'est décidé, j'ouvre moi aussi un blog.
J'ouvre un blog parce que cet été, sans un coup de semonce, m'est arrivé quelque chose que je ne croyais plus possible : j'ai eu (enfin ?) une violente envie de me remettre sérieusement au dessin. Ca ne m'était pas arrivé depuis euh... *tousse* ah ouais quand même. Une petite dizaine d'années.
Je pense qu'un blog me forcera à faire des dessins plus aboutis, à me mettre un peu en danger. Et surtout à prolonger cette motivation toute neuve.
Dont acte.